Sainte-Thérèse

Un peu d’histoire

Il faut attendre plus de 25 ans avant que des bâtiments de services permanents soient érigés à la gare de Sainte-Thérèse. En 1909, on érige un quai de marchandises, un hangar et des pompes. En 1925, des remises d’outils, un garage et un poste d’aiguillage sont construits. La gare elle-même est construite vers 1910. Le bâtiment, bien que n’étant plus utilisé, est toujours visible aujourd’hui. Son architecture est de style chalet suisse, avec son toit débordant. Les gares et les chemins de fer jouent alors un rôle primordial dans le développement du Québec.

Non seulement les chemins de fer permettent-ils la colonisation du territoire, mais les gares jouent aussi un important rôle sur le plan social. En effet, il s’agit d’un lieu d’attraction, de rencontres et de rendez-vous.

Elles constituent aussi un lieu de transactions important pour toutes les marchandises voyageant par train. Enfin, les gares forment un centre névralgique de communication entre municipalités, en étant le point de chute du courrier expédié et reçu, et en abritant le service de télégraphie. La gare est donc un lieu indispensable à Sainte-Thérèse comme dans le reste des municipalités reliées par le réseau ferroviaire québécois.

L’année 1872 est une année charnière pour le développement local de Sainte-Thérèse, alors que commence réellement son histoire ferroviaire. En effet, le projet du train du Nord, lancé par le curé Antoine Labelle, prend forme et inclut un passage à Sainte-Thérèse. Les habitants du village et de la paroisse de Sainte-Thérèse voient un grand avantage dans le fait d’avoir des embranchements du chemin de fer de la colonisation sur leur territoire. Les deux municipalités décident donc de fournir un appui financier au projet en promettant un montant de 12 000 $ pour soutenir la construction de la voie ferrée.

La nouvelle voie ferrée terminée, on inaugure le premier passage du train de Hochelaga à Sainte-Thérèse le 19 août 1876. La locomotive, qui porte le nom du curé Antoine Labelle, fait son entrée dans le village de Sainte-Thérèse remorquant un convoi de 700 touristes avides de découvrir Sainte-Thérèse. Un convoi similaire avec autant de passagers est attendu la semaine suivante. La première liaison entre Montréal et Saint-Jérôme de la compagnie Québec, Montréal et Occidental a officiellement lieu le 9 octobre 1876. Le train s’arrête alors dans plusieurs gares : Mile-End, Sainte-Rose, Sainte-Thérèse et Saint-Janvier.

À cette époque, les gares n’étaient que des bâtiments temporaires. Ce n’est que quelques années plus tard que les gares permanentes ont été construites. À Sainte-Thérèse, c’est William Lonergan qui, en 1876, devient le premier chef de gare.

À partir de 1960, le réseau routier supplante le chemin de fer, obligeant le Canadien Pacifique à mettre un terme au service entre Montréal et Saint-Jérôme. En mai 1997, le train du Nord est remis en fonction entre Montréal et Blainville, car l’Agence métropolitaine de transport désire offrir une mesure d’atténuation des bouchons de circulation, pendant la fermeture du pont Marius-Dufresne qui relie Laval à la Rive-Nord. Cette ligne de transport est permanente depuis l’an 2000 et plus de 8 500 passagers l’utilisent quotidiennement.

La compagnie du chemin de fer Canadien Pacifique a été un employeur fondamental pour Sainte-Thérèse, car plus de 50 membres d’une même famille, les Légaré (descendants de Michel Légaré, père, et de Catherine King), y ont travaillé. Le développement de Sainte-Thérèse est donc intimement lié à son histoire ferrovière.

Source : Ville de Sainte-Thérèse

Photos : Monique Bellemare