Matapédia

Description

La gare de VIA Rail/Canadien National de Matapédia est une gare en bois, de plain-pied, construite en 1903. Elle est située dans un emplacement central, à l’extrémité sud du village de Matapédia, au confluent des rivières Matapédia et Restigouche, dans la région du Bas Saint-Laurent de la province de Québec. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare. La gare est située au 10 rue Macdonell.

Valeur patrimoniale

La gare de VIA Rail/Canadien National de Matapédia est représentative de la période de prospérité au tournant du siècle et de l’expansion du Chemin de fer Intercolonial (CFI). Située au cœur du réseau ferroviaire interprovincial et à la porte de la région de Gaspé, cette gare est un aspect majeur du développement local. En outre, elle est reliée à l’arrivée d’un grand nombre de colons dans la région, et de pêcheurs amateurs visitant le fameux «Club de saumon de Restigouche».

La conception et les matériaux de la gare de VIA Rail/Canadien National de Matapédia sont caractéristiques des gares standard du CFI dans les régions du Bas Saint-Laurent et de Gaspé. L’annexe en longeur, ajoutée en 1950, n’a pas compromis sa conception originale.

La gare conserve son emplacement pittoresque et ses liens visuels et fonctionnels avec les voies et le Club de saumon de Restigouche voisin.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare de VIA Rail/Canadien National de Matapédia, notons : sa forme et sa masse, composées d’un bloc rectangulaire de plain-pied avec un poste d’opérateur en saillie côté voie, recouvert d’un toit en croupe avec un large avant-toit en surplomb formant une plate-forme bordant toutes les faces de la gare; ses caractéristiques typiques des gares du début du XXe siècle, y compris un toit en croupe, un large avant-toit en surplomb, des consoles en bois soutenant l’avant-toit, et un poste d’opérateur en saillie; la lucarne en croupe ornant le toit au-dessus du poste de l’opérateur; son parement de bois, composé de planches bouvetées en haut et en bas des murs, de planches à feuillures entre les fenêtres, et de planches non travaillées comme moulures de fenêtres, dans les angles et entre les diverses décorations murales; les consoles de bois soutenant l’avant-toit, et les débords de chevron chantournés; les portes en bois aux impostes à carreaux multiples; les grandes fenêtres de bois à guillotine à neuf panneaux de haut sur neuf de large; les traces de l’aménagement spatial d’origine, y compris la disposition des fenêtres et des portes d’accès; la finition intérieure d’origine préservée, notamment les planches bouvetées sur les murs de la consigne.

Source : Lieux patrimoniaux du Canada

Photos : Gérald Arbour