Drummondville

Description

La gare du CN de Drummondville est une installation d’accueil en brique érigée en 1904. De plan rectangulaire, à un étage, elle est coiffée d’un toit à croupes dont les larmiers saillants sont supportés par de grandes consoles en bois. La gare du CN de Drummondville, bordée par la voie ferrée, est située dans le centre-ville de Drummondville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s’applique à l’enveloppe extérieure de l’immeuble.

Valeur patrimoniale

La gare du CN de Drummondville présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment est un témoin de l’histoire des transports ferroviaires à Drummondville. Inauguré en 1872, le chemin de fer Richelieu, Drummond and Arthabaska Counties Railway relie Drummondville à Sorel et possède un embranchement vers L’Avenir. Dès 1879, il atteint Sutton dans les Cantons-de-l’Est et est intégré par la suite au vaste réseau de chemins de fer du Canadien Pacifique. Quant au Drummond County Railway reliant Drummondville, Saint-Léonard et Nicolet au réseau ferroviaire du Grand Tronc, sa construction est amorcée à partir de 1887. Il sera intégré dès 1919 aux Chemins de fer nationaux du Canada, une société communément appelée le Canadien National (C.N.). L’implantation de liaisons ferroviaires à Drummondville à la fin du XIXe siècle contribue de façon significative au développement industriel de la région et la gare du CN de Drummondville, construite en 1904, en est un témoin éloquent.

La gare du CN de Drummondville présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale reposant sur sa représentativité par rapport à un type de gare érigé dans les petites municipalités au tournant du XXe siècle. Jusque vers 1870, les gares empruntent les mêmes caractéristiques que l’architecture domestique, puis elles suivent les modèles inspirés par l’architecture des gares américaines. De nouveaux types de gares apparaissent cependant après 1900. L’un de ces types, la gare de dimensions moyennes sans logement pour le chef de gare, possède un plan très simple avec un corps de bâtiment rectangulaire d’un étage et demi, implanté parallèlement à la voie ferrée. Le bâtiment est recouvert d’un imposant toit à croupes, parfois percé d’une lucarne, et dont les larmiers débordent généreusement au-delà des murs protégeant ainsi les voyageurs. Ce modèle est abondamment diffusé, notamment par la compagnie du Canadien Pacifique. La gare du CN de Drummondville, avec son carré en brique à un étage, sa toiture à croupes dont les larmiers débordants sont supportés par de grandes consoles en bois, est tout à fait représentative de ce type de gares, présentes au Québec au début du XXe siècle.

Source : Ville de Drummondville, 2006.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la gare du CN de Drummondville liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
– sa situation en bordure de la voie ferrée dans le centre-ville de Drummondville
– le volume, dont le corps de bâtiment de plan rectangulaire à un étage, la toiture à croupes aux chevrons apparents et aux larmiers débordants supportés par de grandes consoles en bois, ainsi que la saillie vitrée du côté de la voie ferrée correspondant au bureau du chef de gare
– les matériaux, dont le revêtement en brique, les appuis de fenêtres en pierre, le soubassement en pierre
– les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires ainsi que les portes rectangulaires.

Informations historiques

Le premier chemin de fer reliant Drummondville à Sorel, avec un embranchement vers L’Avenir, est désigné sous le nom Richelieu, Drummond and Arthabaska Counties Railway. Il est inauguré en 1872. Dès 1879, le chemin de fer atteint Sutton dans les Cantons-de-l’Est et est intégré par la suite au vaste réseau ferroviaire du Canadien Pacifique.

À partir de 1887 s’amorce la construction du chemin de fer Drummond County Railway, reliant Drummondville, Saint-Léonard et Nicolet au réseau ferroviaire du Grand Tronc. Graduellement, des lignes de ce réseau sont acquises par le chemin de fer Intercolonial qui désire relier les provinces maritimes au reste du Canada. 


En 1919, le réseau de l’Intercolonial est intégré aux Chemins de fer nationaux du Canada, une société communément appelée le Canadien National (CN).
Au cours du XXe siècle, l’imposante lucarne à pignon qui perçait le versant de la toiture du côté de la voie ferrée a disparu.

La gare du CN de Drummondville est citée en 2002. Elle est toujours en fonction.

Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Photos : Monique Bellemare