Causapscal

Histoire

La date de construction de la gare de Causapscal demeure indéterminée. Possiblement construite avant 1881 par l’Intercolonial, elle est rénovée et agrandie par le ministère des Transports en 1912 selon un modèle standard répandu par le Canadian Northern et le Transcontinental. En 1919, l’Intercolonial et d’autres compagnies de chemin de fer sont intégrés au réseau du Canadien National qui en devient propriétaire. Pour répondre à l’augmentation des voyageurs, elle est agrandie et rénovée en 1952. En 1986, Via Rail achète le Canadien National et modifie la gare de Causapscal en détruisant le deuxième étage qui servait de logement au chef de gare.

Valeur patrimoniale

La gare de Causapscal possède une valeur patrimoniale supérieure. Son intérêt repose notamment sur son usage. La gare occupe une place centrale dans le village et la petite ville du Québec au 19e siècle et au début du 20e siècle. En effet, elle constitue un centre d’information et de communication, où sont regroupés des services essentiels, tels que la poste et le télégraphe. Sa valeur patrimoniale réside en outre dans son architecture. La gare a subi beaucoup d’interventions au cours du dernier siècle qui ont complètement transformé l’aspect qu’elle présentait au début du 20e siècle. La plus importante modification est encore aujourd’hui perceptible depuis sa transformation selon un modèle standard répandu par une des compagnies de chemins de fer de la première moitié du 20e siècle, peut-être le Canadian Northern ou le Transcontinental. Par ailleurs, cette gare possède encore plusieurs éléments anciens, dont le revêtement en bardeaux de bois, les fenêtres, les portes et plusieurs attributs du programme décoratif (planches cornières, chambranles, consoles). Enfin, la valeur patrimoniale de la gare de Causapscal tient à son histoire. Elle est probablement construite avant 1881 par l’Intercolonial, compagnie ferroviaire qui construit, de 1869 à 1876, une ligne de chemin de fer reliant Rivière-du-Loup à Halifax et dont le passage lance le développement de la région de la Matapédia.

Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Photos : Monique Bellemare