Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de la Gare-de-l’Intercolonial-à-Lévis est une gare en pierre à deux étages située du côté est (ville) de l’ancienne voie ferrée du CN qui, à travers son histoire, a longé la rive droite du fleuve Saint-Laurent à Lévis. La gare est située au pied de la côte du Passage, près de l’intersection avec la rue Saint-Laurent.
Valeur patrimoniale
La Gare de l’Intercolonial à Lévis a été commémorée en 1976 à titre de terminus effectif de l’Intercolonial depuis Halifax.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans son association avec le chemin de fer Intercolonial (CFI) historique et dans la survie de l’édifice depuis l’époque où il servait de terminus du CFI, au XIXe siècle.
Le chemin de fer Intercolonial, construit à l’origine entre Halifax et Rivière-du-Loup (1867), a étendu sa ligne principale jusqu’à Lévis en 1879 par l’achat du segment Charny/Rivière-du-Loup construit par le chemin de fer du Grand Tronc entre 1854 et 1860. En 1884, le chemin de fer Intercolonial a largement remodelé l’édifice abritant l’hôtel de ville et le marché de Lauzon à Lévis pour en faire une gare. Dans les années qui ont suivi, le chemin de fer du Grand Tronc et la Compagnie du chemin de fer du Québec central ont également utilisé les installations terminales de l’édifice. Le chemin de fer du Grand Tronc et l’Intercolonial ont tous deux été fusionnés avec les Chemins de fer nationaux du Canada (CNC) après 1919, et l’édifice est alors devenu une gare des CNC. La gare a été rénovée et modernisée en 1986 pour desservir les passagers de VIA Rail, mais elle a été fermée en 1993 lorsque le service de cette ligne de chemin de fer a pris fin.
Sources : Procès-verbaux de la CLMHC, juin 1976, novembre 1976, novembre 1988, mars 1994.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu notons :
le volume rectangulaire de l’édifice de deux étages et son toit à croupes doté de lucarnes à croupes à chaque extrémité; l’emplacement régulier des fenêtres aux arcs segmentaires; les détails simples et classiques de la gare; les quelques détails de l’hôtel de ville/marché d’origine encore visibles au rez-de-chaussée (la superficie au sol, les ouvertures et leur alignement), le travail minutieux et les matériaux des murs extérieurs d’origine en pierre; l’emplacement, tout juste à côté de l’emprise de l’ancienne voie ferrée, séparé de la voie publique par un espace ouvert; une pierre gravée des chiffres “1864″, appartenant jadis à la façade, maintenant intégrée à un petit monument commémoratif.
Photos : Jacques Harvey