Gare Langlois
Le musée de la Gare
La gare Langlois date de 1916. Elle était située à environ 1 kilomètre du parc des Chutes et a été déménagée au parc en juin 2014. Le musée de la gare a été ouvert le 11 septembre 2016. Sur place, on y retrouve des artéfacs et photos rappelant ces années-là.
Source : Parc des chutes d’Armagh
Informations historiques
Les gens d’Armagh connaissent bien l’endroit, Langlois Siding, et expliquent son appellation par le fait que plusieurs Langlois vivaient dans les alentours. En fait, Langlois Siding est une station, une gare, aujourd’hui disparue, qui servait de point d’arrivée pour tous les gens qui devaient se déplacer par train et qui demeuraient dans les paroisses voisines comme Saint-Philémon ou Saint-Paul-de-Montminy. Il fut un temps où l’activité était plus forte à Langlois Siding qu’à Armagh Station. Il faut remonter aux années 1915 pour expliquer l’origine du nom.
La plupart des activités commerciales de ce secteur, à l’époque, étaient contrôlées par Philibert Langlois. Plusieurs neveux de Philibert étaient à son emploi. Le moulin à scie était opéré par les neveux ainsi que par les enfants des Lemelin, sa belle-famille. Il est aussi vrai que la majorité des travailleurs du secteur portaient le nom de Langlois, lesquels demeuraient aux alentours. Commercer le bois nécessite son transport. Jusqu’aux années quinze, Philibert Langlois devait se charger du transport de son bois jusqu’à la gare d’Armagh Station où il était chargé sur le train. Ce transport, sur une courte distance lui occasionnait des coûts qu’il chercha à éliminer. Or, il se trouve que la ligne de chemin de fer qui relie le Nouveau-Bunswick aux États-Unis passe par ses terres. En effet, depuis la construction du chemin de fer en 1907, le train indispensable au transport de son bois lui file au nez pour s’arrêter à la gare d’Armagh Station. Philibert usa donc de son influence d’homme d’affaires prospère et obtint de la compagnie de chemin de fer qu’une gare soit construite sur ses terres. D’où le nom de Langlois Siding.
Durant près de cinquante ans, Langlois Siding agit comme pôle d’attraction pour tous les commerçants et hommes d’affaires. Un neveu de Philibert, Alfred Langlois, le fils de son frère Philias, agit comme chef de gare durant toutes ces années, jusqu’à la désaffectation de la gare, au cours des années soixante-dix.
Vers la fin des années vingt, Philibert Langlois est devenu l’employeur principal d’Armagh. Sa « cour à bois », ses fromageries, puisqu’il en a acquis d’autres, comme partenaire silencieux, ainsi que ses commerces locaux offrent de l’emploi à presque toutes les familles. Selon Mme Jeanne Lemelin, sa nièce, presque toutes les familles d’Armagh à l’époque comptent un de leurs membres à l’emploi de Philibert Langlois. Grâce à lui, le canton bénéficie rapidement du progrès, de l’électricité et de l’amélioration du transport ferroviaire.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Photos : Gérald Arbour