Gare du Lac-Édouard
Un peu d’histoire :
Vers 1870, Horace Dumais, arpenteur-géomètre, étudie judicieusement le territoire afin de proposer au gouvernement du Québec un trajet qui permettrait d’atteindre le Saguenay-Lac-Saint-Jean en ligne droite, en traversant les Laurentides. Son travail initie la construction d’une voie ferrée qui sortira le Saguenay-Lac-Saint-Jean de son isolement et par le fait même donnera accès aux forêts et lacs de la Mauricie. Ainsi, ouvrant lentement la voie à la colonisation dans une région que plusieurs considèrent à ce moment comme « un territoire inhabité, voire inhabitable, et qui ne pourrait jamais intéresser que les chasseurs d’orignaux, ce géant des forêts ». [Source : Un siècle d’histoire par Sylvain Gélinas].
La première ligne de train à voir le jour est celle reliant Saint-Raymond à Roberval en passant par le Lac-Édouard. Fait de bois d’érable recouvert d’une lisse en métal, le chemin de fer connait un départ difficile avant de reprendre du service en 1885 grâce aux subventions gouvernementales. En 1888, le tronçon menant à Chambord est inauguré par l’honorable Honoré Mercier, alors premier ministre du Québec.
Incendiée en 1900, la gare de Lake Edward est reconstruite en 1906 par la Compagnie Québec-Lac-Saint-Jean, alors propriétaire. La gare de Lake Edward occupe une place importante dans l’histoire de la Haute-Mauricie. Cette dernière a permis à de nombreuses familles de s’y rendre et de s’y’installer et ce dès 1915. Les clubs privés, qui ont également profité du développement du train, procuraient travail et logis à plusieurs familles.
Le chemin de fer est aujourd’hui propriété de VIA Rail qui offre des liaisons régulières notamment aux nombreux pêcheurs qui viennent dans la région. Deux choix s’offrent à vous : Montréal-Saguenay-Lac-Saint-Jean (avec arrêt au Lac-Édouard) ou Montréal-Abitibi (avec arrêts à La Tuque, Parent et Clova). Certains diront que c’est un voyage mythique à faire au moins une fois dans sa vie. Plusieurs pourvoiries, certaines étant d’anciens clubs privés, sont d’ailleurs accessibles via la ligne de train. Vous n’avez qu’à signaler la borne kilométrique où vous désirez descendre et l’on vous déposera sur le quai avant de vous y reprendre quelques jours plus tard.
Source : museevirtuel.ca
Photos : Gérald Arbour